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L’ensemble bordelais Proxima Centauri et les Allemands d’E-MEX-Ensemble se retrouvent pour une tournée de concerts qui les mènera de Cologne à Valence en passant par le Rocher de Palmer. Les deux ensembles pionniers de la musique contemporaine y livreront un concert scénographié et mis en lumière mêlant les écritures musicales d’aujourd’hui aux nouvelles technologies.

Sur scène, dix musiciennes et musiciens, des propositions artistiques fortes et une vraie plongée dans un univers sonore et visuel unique. L’occasion de découvrir les nouvelles œuvres du compositeur argentin Martin Matalon, de la franco-suisse Mio Chareteau, de l’espagnol Voro García et du français Didier Rotella, et. Des rites funéraires du Japon ancestral jusqu’à une approche musicale de l’abstrait et de la mémoire, le voyage sera total.

Une soirée passionnante au cours de laquelle deux ensembles, trois pays et trois générations de compositrices et compositeurs se rencontreront musicalement!

Mercredi 27 avril 2022 | 16h30

Université des Arts Folkwang
Théâtre Pina Bausch
Klemensborn 39 
45239 Essen

Entrée : 10€ / 5€

Donnerstag, 05. Mai 2022 | 20:30 Uhr

Rocher de Palmer
1 rue Aristide Briand
33150 Cenon

Tarif plein : 10€ / Tarif réduit : 5€
Offre carte jeune Bordeaux métropole : 1 place achetée = 1 place offerte
Informationen: proximacentauri.fr

Samedi 30 avril 2022 | 20 h

Alte Feuerwache Köln
Melchiorstr. 3
50670 Cologne

Entrée gratuite

Mercredi 27 avril 2022 | 16h30

Université des Arts Folkwang
Théâtre Pina Bausch
Klemensborn 39 
45239 Essen

 

Entrée : 10€ / 5€

Samedi 30 avril 2022 | 20 h

Alte Feuerwache Köln
Melchiorstr. 3
50670 Cologne

Entrée gratuite

Donnerstag, 05. Mai 2022 | 20:30 Uhr

Rocher de Palmer
1 rue Aristide Briand
33150 Cenon

Tarif plein : 10€ / Tarif réduit : 5€
Offre carte jeune Bordeaux métropole : 1 place achetée = 1 place offerte 

Informations : proximacentauri.fr

Programme

Martin Matalon

Flux & Freeze (création mondiale)

pour 2 flûtes, clarinette, saxophone, 2 percussionnistes, piano, synthétiseur et électronique

Mio Chareteau

Play – for 4 musicians and a voice (création mondiale)

White Piece (2016)

4 Instrumentalisten und ein Dirigent.
Vor der Realisierung des Stücks nehmen die 5 PerformerInnen einen Instrumentalpart auf nach Anweisungen von Mio Chareteau. Diese Aufnahmen werden dann zu einer Komposition zusammengesetzt, die gesprochene Stimme, Klarinette, Flöte, Schlagzeug und Klavier umfasst und auf eine Audiokassette übertragen wird.

Während der Performance “spielen” die Musikerinnen und Musiker das Tonband unisono ab, indem sie die Mechanik des Geräts durch eine Geste ersetzen. Sie ziehen das Magnetband von Hand, um es über den Tonkopf laufen zu lassen.

Das Quartettspiel bekommt eine neue Bedeutung, da jede/r sein eigenes Instrument und zugleich die der anderen spielt. In diesem Spiel erzeugt die menschliche Bewegung im Vergleich zum Automatismus der Maschine Intervalle und ungenaue Geschwindigkeitsverhältnisse, die die ursprüngliche Übertragung der auf dem Magnetband festgehaltenen Passagen verändern. Man hört dann eine unbeabsichtigte Desynchronisation und eine sich in jeder Aufführung neu gestaltende Polyphonie.


White Piece

White Piece ist ein Klaviersolo, das die Etikette des klassischen Stücks neu überdenkt. Eine leere Seite, eine zufällige Klangkomposition, ein Pianist, der spielt, ohne sein Instrument zu berühren, ein Klavier, das gleichzeitig mit Distanz behandelt und sublimiert wird. An der Grenze zwischen Stillleben, minimalistischer Musik und akribischer Performance ist White Piece eine Hommage an dieses Instrument, indem es seine klanglichen und skulpturalen Qualitäten erkundet.

Ein Auszug aus diesem Stück bildet u.a. das Klangmaterial des Klaviers, das in der Performance “Play – For 4 musicians and a voice” zu hören ist.

Voro García

Sous le sable (création mondiale)

pour 2 flûtes, clarinette, saxophone, 2 percussionnistes et piano

4 Instrumentalisten und ein Dirigent.
Vor der Realisierung des Stücks nehmen die 5 PerformerInnen einen Instrumentalpart auf nach Anweisungen von Mio Chareteau. Diese Aufnahmen werden dann zu einer Komposition zusammengesetzt, die gesprochene Stimme, Klarinette, Flöte, Schlagzeug und Klavier umfasst und auf eine Audiokassette übertragen wird.

Während der Performance “spielen” die Musikerinnen und Musiker das Tonband unisono ab, indem sie die Mechanik des Geräts durch eine Geste ersetzen. Sie ziehen das Magnetband von Hand, um es über den Tonkopf laufen zu lassen.

Das Quartettspiel bekommt eine neue Bedeutung, da jede/r sein eigenes Instrument und zugleich die der anderen spielt. In diesem Spiel erzeugt die menschliche Bewegung im Vergleich zum Automatismus der Maschine Intervalle und ungenaue Geschwindigkeitsverhältnisse, die die ursprüngliche Übertragung der auf dem Magnetband festgehaltenen Passagen verändern. Man hört dann eine unbeabsichtigte Desynchronisation und eine sich in jeder Aufführung neu gestaltende Polyphonie.


White Piece

White Piece ist ein Klaviersolo, das die Etikette des klassischen Stücks neu überdenkt. Eine leere Seite, eine zufällige Klangkomposition, ein Pianist, der spielt, ohne sein Instrument zu berühren, ein Klavier, das gleichzeitig mit Distanz behandelt und sublimiert wird. An der Grenze zwischen Stillleben, minimalistischer Musik und akribischer Performance ist White Piece eine Hommage an dieses Instrument, indem es seine klanglichen und skulpturalen Qualitäten erkundet.

Ein Auszug aus diesem Stück bildet u.a. das Klangmaterial des Klaviers, das in der Performance “Play – For 4 musicians and a voice” zu hören ist.

Cologne

Raphaèle Biston

Ombres (2021)

pour flûte, clarinette, saxophone, percussion, piano et électronique

Cenon

Didier Rotella 

Mogari (2019- 21)

pour flûte, clarinette, saxophone, percussion, piano et électronique

E-MEX

Fondé en 1999 par des musiciens originaires de Cologne et de la Ruhr, E-MEX est considéré comme l'un des meilleurs ensembles indépendants de la Rhénanie-du- Nord-Westphalie pour la musique contemporaine. Récemment, ses tournées de concerts en Chine, en Corée du Sud, au Chili et aux États-Unis ont suscité un intérêt considérable. En outre, les nombreuses commandes de compositions et créations, les enregistrements radio et CD et, notamment, la collaboration régulière avec des compositrices et compositeurs de la région témoignent du travail très diversifié de 'ensemble dont l'envie d' expérimenter des formes de concert peu conventionnelles constitue un moteur particulier. 

Un grand nombre de ses spectacles se caractérisent d'ailleurs par la recherche de liens programmatiques avec les Beaux-Arts, le théâtre, la danse, la littérature, la performance et les créations multimédia. Avec son noyau composé de dix musiciennes et musiciens, E-MEX est devenu un ensemble de renom doté d'une propre signature musicale.

 

Evelin Degen, flûte
Joachim Striepens, clarinette
Carsten Langer, percussion
Martin von der Heydt, piano
Christoph Maria Wagner, chef d ’orchestre

Proxima Centauri

Proxima Centauri est un ensemble de musique de chambre qui place la création artistique au cœur de son travail. En relation constante avec les compositeurs, il favorise le développement d'un nouveau répertoire original - qui intègre en particulier les nouvelles technologies au sein de la tradition du musicien interprète - en pratiquant une politique de commande active. Une attention singulière est portée à la scénographie et à la lumière. De renommée internationale, l'ensemble est invité régulièrement dans de nombreux festivals et réalise des tournées en Europe, Amérique, Asie et Océanie. 

Proxima Centauri, membre du réseau Futurs Composés et de la Févis, est soutenu par le Ministère de la Culture - DRAC Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde, la Ville de Bordeaux, la SPEDIDAM et la SACEM.

Sylvain Millepied, flûte
Marie-Bernadette Charrier, saxophone
Benoît Poly, percussion
Didier Rotella, piano
Christophe Havel, électronique

Compositeurs

Mio Chareteau est une artiste franco-suisse d’origine japonaise. Après des études de musique et un parcours en danse contemporaine, elle obtient un Master in Fine Art à la Haute École d’Art et de Design de Genève (2010). Elle a été lauréate du prix Neumann de la Ville de Genève, de la bourse du Fonds Cantonal d‘Art Contemporain et d’un Swiss Art Award.  

Son travail s’articule autour du son et du geste performé, il prend la forme d’installations tout autant que de performances solo ou en collaboration avec des musiciens. Elle écrit notamment pour l’ensemble vocal NESEVEN, E-MEX Ensemble, Eklekto Percussion, Hildegard Kleeb, Roland Dahinden et ses pièces sont présentées à la biennale Deformes au Chili (2010), au Bâtiment d’Art Contemporain à Genève (2011), documenta(13) Kassel (2012), Performance Art Awards (2014), BGNM Festival Sonifikation Berlin (2017), Musée de la Croix-Rouge Genève (2018), Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne (2019), Espace Commines Paris (2019), Wittener Tage für neue Kammermusik Witten (2019), Festival Les Musiques Marseille (2020), De Link Tilburg (2022).

Mio Chareteau

Voro García

Voro García est né à Sueca (Valence). Il étudie le trombone, le piano, le chant, la direction de chœur et d’orchestre, la musicologie et la composition au Conservatoire Supérieur de Valence, avec entre autres R. Ramos et M. Galduf. Il a ensuite continué sa formation auprès de Mauricio Sotelo. Docteur en Musique de l’UPV.

Il a reçu des commandes de différentes institutions telles que INAEM, JONDE, CDMC, IVC,Auditorium National, Ensems ou Festclassic. 

Parmi les récompenses obtenues : le premier prix de l’Institut National de la Jeunesse (2004), Luis Morondo (2007), Matilde Salvador (2007), meilleure musique XIV Mostra du cinéma Jove de Elche, K-Lidoscopi (2012), finaliste de Bell’Arte Europa (2005), Pablo Sorozábal (2001), ALEA III(Boston, 2007) …

Ses œuvres ont été sélectionnées ou commandées par différents concours, festivals ou plateformes sonores à travers le monde, notamment des interprètes tels que : Ensemble Intercontemporain, Arditti Quartet, Quatuor Tana, Court-circuit, Ensemble Residencias, Espai Sonor, Zahir Ensemble, NeoArs Ensemble, NEXEnsemble, Grupo Enigma, Sonido Extremo, Orchestre symphonique de Castille et Leon, Orchestre de Valence, JONDE, JOGV, Ensemble del Carnegie Mellon, B. Ambrosini, A. Sukarlan, P. Carneiro, C. Dierstein, M. Weiss, M. Bernadette, S. Aparici, R. Capellino, X.Giner, A.Gomis, etc.

Fondateur et créateur de l’Ensemble Espai Sonor en 2003. En tant que chef d’orchestre, il a dirigé la création de nombreuses œuvres, notamment en Espagne. Directeur artistique de la Mostra Sonora de Sueca (2005-2017).
Il est actuellement professeur de composition au Conservatoire de musique de Valence et directeur artistique du Festival Ensems.

Compositeur et pianiste, Didier Rotella se forme à l’IRCAM, aux Conservatoires Supérieurs de Paris et Lyon, à l’Ecole Normale de Paris, auprès d’André Gorog, Françoise Thinat, Anne Queffélec, Georges Pludermacher, Géry Moutier pour le piano et d’Edith Canat de Chizy, Alain Louvier, Yan Maresz, Luis Naon, Frédéric Durieux ou Hector Parrà pour la composition. Plus récemment, il reçoit des conseils de F. Filidéi, N. Baba, D. Kourliandski, E. Reiter, F. Bedrossian, A. Posadas, M. André…  Son travail de compositeur témoigne d’une recherche du geste instrumental comme fondement de l’élaboration du discours musical, que ce soit dans le rapport musicien-électronique ou dans ses pièces acoustiques. Dans ses œuvres récentes, il donne la priorité à la notion d’énergie (dépensée par l’interprète, reçue par l’auditeur) que ce soit dans la gestion des densités sonores, de la virtuosité, ou de l’épuration jusqu’à la seule vibration. En outre, son langage transpose les tensions-détentes traditionnelles dans le domaine du timbre, allant des modes de jeu les plus bruités aux fréquences les plus lisses, dans un discours souvent dé-tempéré. Dans ses œuvres avec électronique, ce travail a pu prendre la forme de “dégradation” du jeu instrumental allant jusqu’à la déformation “concrète” des instruments physiques devenus hybrides. Il a également écrit un large corpus d’œuvres vocales comprenant deux opéras (dont un en cours d’écriture) et de nombreuses pièces pour voix et ensemble.  

Il a composé notamment pour les ensembles Intercontemporain, Musikfabrik, Links, Multilatérale, Divertimento, NeueVocal Solisten, l’Orchestre des Lauréats du CNSM, l’Ensemble Orchestral Contemporain, l’Ensemble Modern de Moscou, les quatuors Diotima, Tana, les ensembles Proxima Centauri, Regards, Hanatsu Miroir, Paramirabo, etc. Son travail lui a valu plusieurs distinctions, telles le premier prix du Concours Jurgenson en 2011 dans la catégorie “Ensemble”, le second prix du concours Sorodha 2016. Lauréat du concours Franco Donatoni 2016, il remporte également le Prix Chevillond-Bonneau du Concours de Piano d’Orléans 2014, le prix de la fondation Salabert 2014 et est lauréat de la Fondation de France en 2013. Enfin, il a été lauréat de la Villa Médicis et membre artiste à la Casa de Vélazquez. Ses œuvres sont éditées principalement chez Impronta Verlag U.G. et sur la plateforme BabelScores.    Titulaire du C.A. et professeur en conservatoire, son métier d’interprète l’amène de la musique de chambre au répertoire soliste en passant par de nombreuses créations, seul ou au sein d’ensembles de musique contemporaine. En tant que pianiste, il s’est produit en France comme à l’étranger et a joué avec orchestre, notamment le troisième concerto de Prokofiev ou le troisième concerto de Rachmaninoff. Cette implication du geste de l’instrumentiste en lien avec l’écriture se concrétise aujourd’hui dans son partenariat avec l’Ensemble Regards, où il assume les deux fonctions de pianiste et de compositeur et dans sa collaboration avec l’ensemble Proxima Centauri. Pour 2021 il reçoit une Aide à la création du ministère de la Culture (anciennement Commande d’Etat) pour Ravages, un concerto pour piano, large ensemble et électronique qui sera donné en France et au Canada durant la saison 21/22.

Didier Rotella

Martin Matalon

Né à Buenos Aires en 1958, Martin Matalon étudie à la Juilliard School de New York où il obtient son Master de composition. En 1989, il fonde Music Mobile, ensemble basé à New York et consacré au répertoire contemporain et devient son directeur jusqu’à 1996.

Il reçoit le prix de la J.S Guggenheim fondation de New York, le prix F. Schmitt de l’Institut de France Académie des Beaux-Arts, le prix de la Ville de Barcelone, le Charles Ives Scholarship de la American Academy and Institute of Arts and Letters, le Grand prix des Lycéens.

En 1993, définitivement installé à Paris, L’IRCAM lui commande une nouvelle partition pour la version restaurée du film de Fritz Lang, Metropolis. Après ce travail considérable, Martin Matalon se plonge dans l’univers de Luis Buñuel en écrivant consécutivement trois nouvelles partitions pour les trois films surréalistes du cinéaste espagnol Un Chien andalou (1927), L’Age d’or (1931) et Las Hurdes terre sans pain (1932).

Son catalogue comprend un nombre important d’œuvres de musique de chambre et orchestre et couvre un large spectre de genres différents : théâtre musical, musique mixte, contes musicaux, ciné-concerts, musique vocale, installations, musique et poésie, œuvres chorégraphiques, opéra…

Initiée en 1997 la série des Trames, œuvres a la lisière de l’écriture soliste du concerto et de la musique de chambre et le cycle des Traces qui constitue pour le compositeur une sorte de journal intime et destinée à des instruments solistes avec électronique en temps réel, forment un pan important de son catalogue.

Parallèlement il mène une activité de chef d’orchestre. Il a dirigé l’Ensemble Modern, MusikFabrik, Barcelona 216, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’orchestre d’Auvergne, Court-circuit, l’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre National de Montpellier, l’ensemble orchestral de Reims, l’Orchestre de la fondation Gulbenkian…

Martin Matalon a enseigne la composition au CRR d’Aubervilliers, Il a été professeur invité à McGill University, UC Berkeley, à l’Ircam, au Centre Acanthes, dans des nombreuses académies d’été : CompoLab, Injuve, Institut Frances- Barcelona New Modern Project… Depuis 2017 il est professeur au CNSM de Lyon.

Il a été compositeur en résidence à l’Arsenal de Metz et l’Orchestre National de Lorraine (2003-2004), à La Muse en Circuit (2005-2010), au Festival de Stavanger en Norvège en 2011, compositeur invité du Festival les Arcs pour l’édition 2014…

Son Opéra l’Ombre de Venceslao sur un livret et mise en scène de Jorge Lavelli d’après la pièce de Copi, a été créé à l’Opéra de Rennes en Octobre 2016 et fait l’objet d’un tournée en France et Sud Amérique dans 11 maisons d’Opéra. L’Ombre de Venceslao a été nominé aux Victoires de la musique 2017.

Raphaèle Biston est une compositrice née à Lyon en 1975.

Ses projets d’écriture s’inscrivent principalement dans trois champs distincts: l’écriture instrumentale (Sable pour deux flûtes alto, Lignes de fuite pour cinq musiciens, Ressac pour treize instruments, etc.); les musiques mixtes (Présence pour contrebasse et dispositif électroacoustique, Parages pour cinq musiciens et dispositif, Sillages pour huit musiciens et dispositif, etc.); enfin, les projets scéniques, dans le cadre de collaborations avec des auteurs, comédiens, metteurs en scène, ou des instrumentistes aventureux (Schläfer, pour trompette, comédienne et dispositif, Fricassée de maris, avec comédienne et musiciens improvisateurs, etc.).

Elle a étudié au CRR de Lyon, à la HEM de Genève et au CNSMD de Lyon. Elle pratique la flûte au sein de collectifs de musique improvisée.

Ses musiques, pourtant diverses, gravitent autour de quelques préoccupations principales: élaborer le timbre, mettre en valeur son potentiel poétique, entre bruit et couleur, son et silence. Partir du concret, du geste instrumental, pour enclencher la composition. Écrire ce geste, écrire l’attitude de jeu. Faire et refaire l’aller-retour entre structuration et intuition. Utiliser toute une variété de sons, y compris les plus rudes et les plus fragiles. Travailler sur les échelles de hauteurs pour construire des univers non tempérés d’apparence pourtant presque familière, jouer sur les limites entre territoire familier et territoire étrange. Faire voisiner le naturel et la machine, le mécanique et le fluide, le sensible et l’insensible. Proposer un discours tenu, rigoureux, mais laisser aussi à l’auditeur de la place pour vagabonder.

Elle reçoit ces dernières années des commandes du GRAME‑CNCM‑Lyon, du CIRM‑CNCM‑Nice, du GMEM‑CNCM‑Marseille, où elle est invitée en résidence, de Radio France, du Théâtre de la Croix-Rousse, du fond Diaphonique, de la Fondation La Fenice ; elle obtient une bourse de la fondation Beaumarchais-SACD, et l’aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du ministère de la culture pour trois récents projets.

Ses œuvres sont jouées dans différents festivals et concerts de musique contemporaine, comme la Biennale Musiques en Scène à Lyon, Musica à Strasbourg, Why Note à Dijon, MANCA à Nice, Les Musiques à Marseille, Forum à Moscou, Rondò à Milan, la Biennale de Venise, Musiques démesurées à Clermont-Ferrand, SIMN à Bucarest, SMC à Lausanne, par des interprètes tels que 2e2m, l’Ensemble Orchestral Contemporain, l’Instant Donné, l’Ensemble Modern, le Quatuor Béla, Charlotte Testu, Marco Blaauw, Multilatérale, Ear Unit, Le Concert Impromptu, Les Temps Modernes, Ex Novo, le Divertimento Ensemble, etc.

Raphaèle Biston